1996
1,85X0,70X30 cm
Selon la légende juive : Un humanoïde artificiel conçu d’argile par la main d’un homme dont il devient l’assistant et le défenseur.
Le Golem est sans parole et dépourvu de libre arbitre. Réf : Psaume 139-16
Sur son front, son créateur grave le mot « EMET » la Vérité en hébreu. Si l’on efface la première lettre le mot devient « MET » la Mort en hébreu et le Golem retourne à la poussière !
Sa bouche est entravée, afin qu’il demeure muet. Le personnage énigmatique en pied est doté d’un 3ème oeil (le regard intérieur de la connaissance, celui de l’initié).
Golem est un personnage qui a nourri des légendes rocambolesques.
Il est devenu une créature physique de terre rouge, un homuncule réalisé par la main de l’homme, suivant un rituel de grand initié à l’Art de la Kabbale, hommage de foi mystique à D. pour la recherche de la Vérité selon D.
Cette représentation plastique est prétexte à montrer un personnage à la double vocation de Vérité et de mort…
Mi Grand Prêtre par sa droite,
Mi déporté par sa gauche.
L’un, prestigieux, orné de pierreries et habillé d’or,
L’autre, revêtu du costume rayé, le bras portant un numéro, pieds nus, supportant des chaînes, marques de l’enfer-mement, du mépris de la dignité confisquée, de la déchéance d’homme. Les cordelettes nouées nombreuses évoquent la tradition du port de franges : le tsit-tsit.