PresseCLAUDE BOUYEURE
Cimaise n° 200-201
Juin-Juillet-Août 1989

« Oeuvres de l’indignation que ces squelettes agrippés à un drap aussi fragiles que des araignées, que ces infimes statues entourées de bandes et de cordes, alignées comme une armée d’ombres dans leur cercueil noir. L’œuvre de Jacques Braunstein est une œuvre de colère sans nul doute mais aussi de pudeur. Avec l’holocauste, le génocide juifs, ici dénoncés, ce sont en réalité, toutes les barbaries à visage humain qui sont mises en cause, toutes religions, races, horizons confondus. L’étoile de David côtoie la croix ou les masques et les plumes des rituels ethniques. Ce qui est montré c’est le gouffre, un état du monde, une vrille de l’esprit. Cela s’impose discrètement. Nous délivre de l’oubli. De la sinistre insignifiance de l’oubli, ce scandale de la mémoire ».